Qu’est ce que c’est le secteur secondaire ?

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Le secteur secondaire joue un rôle crucial dans l'économie française. Il englobe les activités de transformation des matières premières en produits manufacturés, comme l'industrie automobile ou la production d'acier. Cet article explore l'importance du secteur secondaire en France, son impact économique et les enjeux auxquels il fait face, ainsi que ses perspectives d'avenir.
📊 Chiffre cléEn France, le secteur secondaire représente une part significative de la production économique, contribuant substantiellement à l'emploi et à la création de valeur ajoutée.

Définition et importance du secteur secondaire

Le secteur secondaire, aussi appelé secteur industriel ou manufacturier, joue un rôle crucial dans l'économie des nations. Il regroupe toutes les activités liées à la transformation des matières premières, issues du secteur primaire, en produits finis ou semi-finis destinés à la consommation ou à l'utilisation par d'autres industries.

Transformation des ressources naturelles en biens manufacturés

Le secteur secondaire se caractérise par sa capacité à créer de la valeur ajoutée en transformant des ressources brutes en produits élaborés. Par exemple, le minerai de fer extrait par l'industrie minière (secteur primaire) est fondu et affiné pour produire de l'acier (secteur secondaire). Cet acier servira ensuite à fabriquer des voitures, des appareils électroménagers ou des équipements industriels. De même, le pétrole brut est raffiné pour donner de l'essence, du diesel et d'autres produits dérivés indispensables à notre mode de vie moderne.

Un large éventail d'activités industrielles

Le secteur secondaire englobe une grande diversité d'industries, allant de la sidérurgie à l'agroalimentaire en passant par la chimie, le textile ou encore la construction automobile et aéronautique ainsi que la construction. Selon l'INSEE, l'industrie manufacturière française comptait près de 227 000 entreprises en 2019, employant plus de 3 millions de personnes, soit environ 12% de la population active.

Quelques chiffres clés du secteur industriel français (2019)

  • Chiffre d'affaires : 1 016 milliards d'euros
  • Valeur ajoutée : 274 milliards d'euros
  • Investissements : 46 milliards d'euros
  • Exportations : 491 milliards d'euros

Un moteur de développement économique

Au-delà de son poids en termes d'emplois et de richesse créée, le secteur secondaire est un levier de développement pour les pays émergents. L'industrialisation permet en effet de stimuler la croissance, d'absorber une main d'œuvre abondante et peu qualifiée, et de réduire la dépendance aux importations. Les pays qui réussissent leur transition industrielle voient généralement leur niveau de vie s'élever et leur économie se diversifier, préparant le terrain pour le développement d'un secteur tertiaire dynamique.

Impact économique et enjeux du secteur secondaire

Le secteur secondaire occupe une place centrale dans l'économie française. Transformant les matières premières en biens manufacturés, les entreprises industrielles génèrent une part significative de la richesse nationale et des emplois. En 2021, malgré un contexte difficile lié à la pandémie, l'industrie représentait encore 13,5% du PIB et employait près de 3,1 millions de personnes selon l'Insee.

Un poids économique majeur

Historiquement fer de lance de l'économie française, le secteur secondaire demeure un pilier essentiel malgré une certaine désindustrialisation ces dernières décennies. Les grandes entreprises industrielles, comme Airbus, Renault, Sanofi ou Total restent des fleurons qui rayonnent à l'international. Par leurs exportations, elles contribuent positivement à la balance commerciale du pays. Au delà de ces géants, un dense tissu de PME et ETI industrielles irrigue les territoires. Elles jouent un rôle clé dans le dynamisme économique local, en créant des emplois qualifiés et non délocalisables. Selon Bpifrance, les ETI industrielles réalisent près de 35% des exportations françaises.

Des défis structurels à relever

Le secteur secondaire français doit néanmoins surmonter plusieurs enjeux pour conserver sa compétitivité :
  • La concurrence des pays émergents à bas coûts de main d'oeuvre, qui ont capté une part croissante de la production manufacturière mondiale
  • Des investissements insuffisants dans l'outil productif, pénalisant les gains de productivité
  • Des pénuries de compétences dans certains métiers en tension, comme la chaudronnerie ou l'usinage
  • La transition écologique et énergétique, qui impose aux industriels d'adapter leurs modèles pour réduire leur empreinte environnementale

Des politiques de soutien ciblées

Face à ces défis, les pouvoirs publics ont déployé plusieurs dispositifs pour soutenir la compétitivité du secteur secondaire :
  • Le plan France Relance de 2020 a alloué 35 milliards d'euros pour moderniser l'industrie, avec des aides ciblées sur la relocalisation, la décarbonation ou la formation
  • Des mesures fiscales comme le crédit d'impôt recherche ou la baisse des impôts de production visent à renforcer l'attractivité du site France
L'avenir du secteur secondaire, stratégique pour la souveraineté du pays, dépendra de sa capacité à relever le défi de l'industrie du futur en misant sur l'innovation, les compétences et la transition énergétique.
Impact économique et enjeux du secteur secondaire

Cas pratiques et perspectives futures

Le secteur secondaire en France, qui englobe les activités de transformation des matières premières en biens manufacturés, est un pilier essentiel de l'économie nationale. Des grands groupes industriels aux petites et moyennes entreprises, ce secteur offre une multitude d'exemples concrets illustrant sa diversité et son dynamisme.

L'assemblage automobile, fleuron du made in France

L'industrie automobile française est un parfait exemple de la vitalité du secteur secondaire. Des constructeurs comme Renault, Peugeot ou Citroën possèdent des usines d'assemblage réparties sur tout le territoire. Ces sites emploient des milliers de salariés qualifiés et produisent chaque année des centaines de milliers de véhicules destinés au marché français et à l'export. Malgré les défis liés à la concurrence internationale et aux mutations technologiques (électrification, conduite autonome...), l'automobile made in France a su se réinventer. Les usines se modernisent, intègrent davantage de robotique et misent sur la montée en gamme pour se différencier. Un pari gagnant qui permet de pérenniser l'activité et les emplois.

La sidérurgie française en pleine mutation

Autre pan historique du secteur secondaire en France, la sidérurgie a connu de profondes transformations ces dernières décennies. Confrontés à une rude concurrence mondiale sur l'acier de base, les grands sites de production comme Fos-sur-Mer ou Dunkerque ont dû se spécialiser dans des aciers à haute valeur ajoutée. Cette stratégie a permis de maintenir une activité sidérurgique performante en France, capable de répondre aux exigences des secteurs de pointe comme l'aéronautique, le nucléaire ou les équipements médicaux. Des investissements massifs sont prévus pour verdir la production d'acier en remplaçant progressivement les hauts-fourneaux par des procédés à l'hydrogène.

Perspectives d'avenir

Malgré un contexte économique fluctuant, le secteur secondaire français dispose de sérieux atouts pour aborder l'avenir avec confiance. Sa capacité d'innovation, la qualité de sa main d'oeuvre et un écosystème dynamique de sous-traitants spécialisés lui permettent de rester compétitif et de se positionner sur les marchés porteurs. Les pouvoirs publics ont également un rôle clé à jouer en soutenant la recherche & développement, en accompagnant la transition écologique de l'industrie et en favorisant la formation des talents de demain. Un défi stimulant pour consolider le made in France et assurer un avenir radieux au secteur secondaire national.

L'essentiel à retenir sur le secteur secondaire en France

Le secteur secondaire demeure un pilier de l'économie française, contribuant significativement à l'emploi et à la création de valeur ajoutée. Cependant, il fait face à des défis majeurs, comme la concurrence internationale et la transition vers une économie plus durable. L'avenir du secteur dépendra de sa capacité à innover, à s'adapter aux nouvelles technologies et à répondre aux attentes sociétales en matière d'environnement et de responsabilité sociale.

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