Les activités et enjeux de l’économie primaire en 2024

Les activités et enjeux de l

L'économie primaire, regroupant les activités liées à l'exploitation des ressources naturelles, joue un rôle fondamental dans l'approvisionnement en matières premières et en énergie. Cependant, ce secteur est confronté à des défis majeurs en 2024, notamment en raison des perturbations du marché causées par des crises internationales. Il est essentiel d'examiner les enjeux et les perspectives de ce secteur vital.

📊 En bref

En 1950, il fallait environ 30 minutes pour produire un kilogramme de blé. Aujourd'hui, il ne faut qu'environ une minute grâce aux avancées technologiques et à l'optimisation des processus de production.

Les principales activités du secteur primaire

Représentation graphique Les principales activités du secteur primaire

Le secteur primaire joue un rôle essentiel dans l'économie française en fournissant les matières premières nécessaires aux industries de transformation. Malgré une diminution de sa part dans le PIB et l'emploi ces dernières décennies, il reste un pilier fondamental pour répondre aux besoins alimentaires et énergétiques du pays.

L'agriculture, un secteur clé du primaire en France

L'agriculture représente la principale activité du secteur primaire en France. En 2008, elle pesait pour 66,8 milliards d'euros, soit 3,5% du PIB national. Grâce aux progrès technologiques et à la mécanisation, la productivité agricole a considérablement augmenté au fil du temps :

  • En 1700, il fallait environ 3 heures pour produire 1 kg de blé
  • En 1880, un peu plus d'1 heure suffisait
  • En 1950, 30 minutes étaient nécessaires
  • Aujourd'hui, 1 minute permet de produire cette même quantité

Cette hausse de la productivité explique la baisse de la part de l'agriculture dans la population active, passée de 40% en 1913 à seulement 2% en 2012. Néanmoins, le secteur agricole reste crucial pour l'approvisionnement alimentaire du pays.

Les autres activités primaires

Outre l'agriculture, le secteur primaire français englobe également :

  • L'exploitation forestière, qui fournit le bois comme matière première
  • La pêche, source de produits de la mer
  • Les activités minières, qui extraient minerais, combustibles fossiles, etc.

Bien que moins importantes en volume que l'agriculture, ces activités contribuent aussi à alimenter l'industrie en ressources naturelles de base indispensables à de nombreuses filières (bâtiment, énergie, agroalimentaire...)

Un maillon incontournable de l'économie

Au-delà de son poids direct dans l'économie nationale, le secteur primaire joue donc un rôle stratégique en tant que fournisseur de matières premières non transformées pour l'industrie (secteur secondaire). Il permet ainsi :

  • D'approvisionner les filières agroalimentaires en produits agricoles bruts
  • D'alimenter les centrales électriques en combustibles comme le charbon
  • De fournir à l'industrie les minerais nécessaires à la production de matériaux

Le bon fonctionnement du secteur primaire conditionne donc largement celui des activités de transformation en aval. Malgré une tertiarisation croissante de l'économie, l'exploitation des ressources naturelles reste ainsi un pilier fondamental du système productif français.

Les données chiffrées du secteur primaire

Représentation graphique Les données chiffrées du secteur primaire

Le secteur primaire, qui englobe les activités de production et d'exploitation des ressources premières, occupe une place importante dans l'économie française. Bien que sa part dans le PIB ait diminué au fil des décennies, il reste vital pour fournir les matières premières nécessaires au secteur secondaire. Voici un aperçu chiffré de ce secteur en France.

La part de l'agriculture dans l'économie française

En 2024, l'agriculture représentait environ 2% du PIB en France. Cette part a considérablement diminué au cours des dernières décennies, comme le montre le tableau suivant :

AnnéePart de l'agriculture dans le PIB
19956%
20083,5%
20122%
20242%

Malgré cette baisse, le secteur agricole français a produit pour une valeur de 66,8 milliards d'euros en 2008.

L'évolution de la productivité agricole

La productivité agricole a connu une croissance spectaculaire au cours des derniers siècles :

  • En 1700, il fallait environ trois heures pour produire un kilogramme de blé
  • En 1880, il fallait un peu plus d'une heure
  • En 1950, il fallait 30 minutes
  • Aujourd'hui, il ne faut qu'environ une minute

Cette augmentation de la productivité s'explique par les progrès technologiques, la mécanisation et l'utilisation de produits phytosanitaires.

L'emploi dans le secteur primaire

La part de la population active travaillant dans l'agriculture a également fortement diminué :

AnnéePart de la population active dans l'agriculture
19956%
20122%

Cette baisse s'explique par la mécanisation et l'automatisation croissantes des tâches agricoles, qui nécessitent moins de main-d'œuvre.

Malgré ces évolutions, le secteur primaire reste essentiel à l'économie française, car il fournit les matières premières indispensables au secteur secondaire et contribue à la sécurité alimentaire du pays.

Les données chiffrées du secteur primaire

Les enjeux du secteur primaire face aux défis actuels

Malgré son importance vitale pour l'économie et la société, le secteur primaire fait face à de nombreux défis économiques en 2024. Les perturbations économiques internationales, comme la guerre en Ukraine, ont un impact significatif sur les activités agricoles, d'élevage et d'extraction de ressources. Pour répondre à ces enjeux, les pouvoirs publics mettent en place des mesures de soutien visant à assurer la résilience et la pérennité de ce secteur stratégique.

La prolongation des aides d'État pour soutenir le secteur primaire

En avril 2024, la Commission européenne a proposé une prolongation des aides d'État pour le secteur agricole primaire. Cette mesure a pour objectif d'alléger la charge financière des agriculteurs et des éleveurs, qui subissent de plein fouet les conséquences économiques de la guerre en Ukraine. La Commission a ainsi consulté les États membres sur cette prolongation, qui permettrait de continuer à fournir des aides limitées jusqu'au 30 juin 2024.

Ces aides visent à assurer la mise en œuvre efficace de mesures de soutien ciblées, afin de préserver la résilience et la durabilité du secteur primaire. En effet, celui-ci joue un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire et l'autonomie stratégique de l'Union européenne. La prolongation des aides d'État apparaît donc comme une réponse nécessaire face aux défis actuels.

L'adaptation du secteur primaire face au changement climatique

Au-delà des perturbations économiques conjoncturelles, le secteur primaire doit également s'adapter aux enjeux du changement climatique. L'agriculture et l'élevage sont particulièrement vulnérables aux aléas météorologiques, qui peuvent affecter les rendements et la qualité des productions. Face à ces défis, les acteurs du secteur primaire doivent développer des pratiques plus résilientes et durables.

Le développement de l'agroécologie

L'agroécologie apparaît comme une voie prometteuse pour concilier performance économique et préservation de l'environnement. Cette approche vise à s'appuyer sur les processus naturels et la biodiversité pour réduire l'usage d'intrants chimiques et améliorer la résilience des systèmes agricoles. En France, le plan "Agriculture Innovation 2025" lancé par le gouvernement en 2022 vise à accélérer la transition agroécologique, avec un objectif de 50% des surfaces agricoles en agroécologie d'ici 2025.

L'adaptation des pratiques d'élevage

Le secteur de l'élevage est également concerné par ces enjeux d'adaptation. Les éleveurs doivent faire face à des épisodes de sécheresse plus fréquents, qui affectent la disponibilité en fourrage et en eau pour les animaux. Le développement de pratiques d'élevage extensif, basées sur le pâturage et la valorisation des ressources locales, peut contribuer à renforcer la résilience des exploitations face au changement climatique.

En 2024, le secteur primaire reste confronté à de multiples défis, entre perturbations économiques et adaptation au changement climatique. Les pouvoirs publics et les acteurs du secteur doivent coordonner leurs efforts pour assurer la résilience et la durabilité de ces activités vitales pour notre société.

Les enjeux du secteur primaire face aux défis actuels

L'essentiel à retenir sur l'économie primaire en 2024

En 2024, l'économie primaire fait face à des défis considérables, principalement liés aux crises internationales qui perturbent les marchés. La Commission européenne a proposé des mesures de soutien, comme la prolongation des aides d'État, afin d'assurer la résilience et la durabilité de ce secteur crucial pour la sécurité alimentaire et l'autonomie stratégique de l'UE. L'avenir de l'économie primaire dépendra de sa capacité à s'adapter et à innover face à ces enjeux.